Le ruisseau du Gouyanzeur poursuit sa restauration
Trop peu connu des habitants alors qu’il traverse pourtant 7 communes du territoire, le ruisseau du Gouyanzeur bénéficie depuis l’automne dernier d’un important programme de travaux mené par Auray Quiberon Terre Atlantique. Le but : redonner de la vitalité à ce ruisseau, créer des connexions avec les rivières et les zones humides alentour et améliorer la qualité de l’eau, pour nourrir la biodiversité alentour. Au programme de cette 2e session de travaux : restaurer la végétation des berges, remplacer des buses, recharger le lit du ruisseau et créer des zones différenciées afin de réoxygéner l’eau.
Le Gouyanzeur est un faux discret. Ce petit ruisseau, moins connu que ses voisins du Loc’h, du Blavet ou de la rivière de Crac’h, sinue sur un peu plus de 10 km à travers les communes de notre territoire, très majoritairement sur des terrains privés.
Sa source est à Brec’h, puis il s’aventure vers Ploemel, chemine jusqu’à Carnac, où il rejoint la rivière de Crac’h (au lieu-dit Kerguoc’h). Son affluent principal, le ruisseau Coët Atouz, traverse Erdeven et Plouharnel.
Diagnostiqué en « mauvais état écologique »
Avec une qualité d’eau très moyenne et une biodiversité relativement pauvre, le Gouyanzeur a été classé « en mauvais état écologique ». Ses « défauts » : une morphologie trop linéaire, un lit très sableux, un courant identique sur toute sa longueur (assez lent)… et donc peu d’habitats attractifs pour la vie aquatique.
AVANT les travaux : le ruisseau est large et l'eau stagnante.
Des travaux commencés à l’automne 2023
Les travaux, qui vont durer environ 5 ans, ne peuvent se faire qu’en période de faibles débits. Débutés à l’automne dernier, ils reprennent en ce mois de juillet 2024, la faute jusqu’alors à une météo trop pluvieuse.
En 2023, les premiers travaux sur le Gouyanzeur ont permis, principalement sur la portion de Pont-Plantec à Ploemel :
- d’entretenir et de rénover 135 m de lit mineur
- d’entretenir 650 m de végétation des berges (appelée ripisylve)
En 2024, les travaux vont se concentrer sur les communes de Ploemel (secteur de Kerivin), de Carnac (Purgatoire) et de Carnac/Plouharnel (secteur du Cosquer, à cheval sur ces deux communes).
3 km au total sont concernés :
- restauration du lit du ruisseau
- entretien de la végétation des berges
- travaux sur une dizaine de petits ouvrages (buses à changer, obstacles au passage des poissons à retirer, ponts à remplacer par des rampes en enrochement, etc.)
Rénover un ruisseau, comment on fait ? Zoom sur le site du Purgatoire
1 > resserrer le lit
A cet endroit, le Gouyanzeur est trop large. Cela pose problème car la lame d’eau se réchauffe trop rapidement, ce qui n’est pas favorable au développement de la vie d’aquatique.
AQTA a donc fait le choix de recharger chaque côté des berges en y déposant un mélange granulométrique (mixe de caillou d’environ 15 mm de diamètre et de sable).
Le cours d’eau, à cet endroit, n’est pas très profond restera en l’état : la hauteur du lit, et donc l’épaisseur de la lame d’eau, est adaptée.
2 > créer des radiers
Sur ce secteur du Purgatoire, le cours d’eau est stagnant. AQTA choisit d’y poser des radiers, pour créer des zones où l’eau s’écoule plus rapidement. Objectif : « bouger » l’eau, et ainsi la réoxygéner.
Le fait d’alterner la vitesse de l’eau permet également de réintroduire une diversité biologique, alternant des habitats pour la faune qui aime vivre dans le courant et des habitats pour une faune qui préfère vivre dans des eaux plus calmes.
APRES les travaux : la largeur du lit est réduite de 4 m à 1,50 m et des radiers permettent d'alterner le débit.
Coût des travaux : une prise en charge à 80 %
Auray Quiberon Terre Atlantique a décidé de réaliser ces travaux car elle bénéficie d’un « Contrat Territorial Milieu Aquatique » : 80 % du coût des travaux est ainsi pris en charge par le Département du Morbihan, la Région Bretagne et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.