Les riverains bénévoles mesurent chaque mois l’évolution de la falaise à Locoal-Mendon
En 2022, des protocoles de sciences participatives ont été mis en place sur certains sites d’Auray Quiberon Terre Atlantique, dans le cadre du suivi du trait de côte mené avec l’Université Bretagne Sud et l’Observatoire Citoyen du Littoral Morbihannais. Le chemin de Cadoudal, à Locoal-Mendon - tout comme les sites de Penthièvre (St-Pierre Quiberon), du Men Du (La Trinité-sur-Mer) ou de Saint-Pierre (Locmariaquer) fait l’objet d’un suivi scientifique précis, effectué chaque mois manuellement par des bénévoles de la commune, afin de suivre l’évolution de la falaise.
Une surveillance en continu
A Locoal-Mendon, le chemin de Cadoudal, très fréquenté, est affecté par l’érosion marine, accentuée par la remontée du niveau marin mais également par l’infiltration des eaux de pluie qui déstructurent la falaise. L’érosion se traduit par la fragilisation des falaises meubles sur lesquelles passe le sentier. Ces dernières finissent par s’effondrer, plus ou moins rapidement, menaçant alors le chemin qui doit parfois reculer.
Le rôle des sciences participatives :
Ainsi, en 2022, dans le cadre du suivi du trait de côte, des protocoles de sciences participatives ont été mis en place sur certains sites du territoire, identifiés comme fragiles. Ces démarches scientifiques sont encadrés par l’Université Bretagne Sud et l’Observatoire Citoyen du Littoral Morbihannais.
Les sciences participatives se basent sur la réalisation de protocoles de suivis des plages (via des méthodologies scientifiques), afin de mieux comprendre ces phénomènes et d’apprécier l’évolution de la végétation dunaire, des mouvements sédimentaires, de l’impact d’aménagements, des déchets littoraux, …
Ces mêmes protocoles sont également mis en place sur d’autres sites du territoire, tels Penthièvre à Saint-Pierre-Quiberon, le Men Du à La Trinité-sur-Mer ou encore Saint-Pierre à Locmariaquer : sur tous ces sites, particulièrement fragiles, les suivis ont été jugés pertinents. A terme, ils devraient permettre d’évaluer la vitesse de recul des falaises, du chemin côtier ou de tout espace littoral et d’anticiper les mesures de gestion.
Le suivi du trait de côte : comment ça marche ?
Le suivi de la falaise du chemin de Cadoudal est effectué mensuellement depuis septembre 2022 par des bénévoles de la commune, formés au protocole. La technique proposée de photogrammétrie consiste à prendre de nombreuses photos d’un même point de vue mais à des angles différents. Grâce aux différences d’angle entre les différentes photos, il est possible de reconstituer l’image en trois dimensions par effet de parallaxe (changement de position de l’observateur sur ce qu’il perçoit). A partir de ces reconstitutions de la falaise à différentes dates, il sera possible de visualiser les zones ayant subi une érosion.
Un coût de 25 000 € par an
Une convention lie la Communauté de Communes Auray Quiberon Terre Atlantique aux deux structures porteuses de ces suivis, l’Université Bretagne Sud (UBS) et l’Observatoire Citoyen du Littoral Morbihannais (OCLM), pour un montant annuel de 25 000 €.
Pour la 1ère année de convention (2021-2022), AQTA a pris en charge la totalité du montant de la convention, comprenant 4 suivis CoastSnap (les bornes participatives posées le long du littoral) et 3 suivis participatifs. Pour 2022-2023, AQTA assumera 50 % du coût annuel, partagé avec les communes concernées.