Eau

Restauration d’une zone humide et d’un ruisseau au cœur de la Chartreuse, à Brec’h

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A la demande de la municipalité de Brec’h, qui a initié le projet, Auray Quiberon Terre Atlantique intervient dans le secteur de la Chartreuse, afin de restaurer un ruisseau et la zone humide qu’il traverse. Ce projet collaboratif touche à la fois la biodiversité -la zone humide étant une véritable « éponge » pour retenir l’eau, la stocker puis la restituer en douceur- et l’aménagement grand public, la commune de Brec’h souhaitant faire de ce lieu un espace de promenade et de cheminement.  


Au cœur de la Chartreuse, le service GEMAPI d’Auray Quiberon Terre Atlantique (pour Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) mène, depuis le 29 août dernier et pour 4 mois environ, des travaux de restauration du ruisseau et de la zone humide. Dessiné et initié par la commune de Brec’h, qui est maître d’ouvrage, ce chantier est un bel exemple de collaboration entre une municipalité et la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique, permettant ainsi d’intégrer le « Contrat territorial Bassin versant Golfe du Morbihan ».

Phase 1 / Arracher une plante envahissante

La végétation du site de la Chartreuse était envahie par une plante exotique envahissante, la renouée du Japon. Contrairement au trop célèbre baccharis, qui se dissémine par les graines, la renouée du Japon se dissémine par bouturage de fragment de rhizome ou de tige. L’arrachage mécanique de cette plante, sur 170 m2 environ, a nécessité 1 jour de travail, en retirant la terre 1 m autour du foyer et sur 1 m de profondeur.

Le trou créé a été rebouché en y plantant différents types de saules (saule blanc, saule roux, saule marsault…), mettant ainsi en compétition la renouée. La présence des saules a pour effet, d’étouffer les éventuels rhizomes restants, limitant les risques de reprise.

Phase 2 / Créer une mare

Sur une autre partie du site, une mare temporaire a été creusée.
Son rôle :
- diversifier les milieux et les habitats
- créer une zone refuge pour une nouvelle flore et une nouvelle faune (amphibiens, insectes…)
- créer un outil pédagogique de sensibilisation

Phase 3 / Reméandrer le ruisseau

Autre modification majeure du site : le reméandrage du petit ruisseau qui traverse aujourd’hui le site et dont la morphologie n’est pas idéale. Trop linéaire, les écoulements sont homogènes et rapides.

Le ruisseau a donc été redessiné afin de sinuer d’avantage. Le fait de créer des méandres allonge la longueur totale du cours d’eau et donc le temps de transit de l’eau dans le lit du ruisseau, tout en maximisant les possibilités d’échange avec la nappe.
Il a également reçu un apport en matériaux minéraux. Autrement dit l’installation au cœur du ruisseau de petits et de gros cailloux, qui servent de support à la vie aquatique et qui créent une diversité d’habitats, l’eau coulant à certains endroits plus lentement et à d’autres plus rapidement.

Phase 4 / Plantations

Différents types de saules sont plantés le long du ruisseau pour créer une ripisylve (= végétation des berges des cours d’eau). La mare est également végétalisée pour favoriser l’implantation de la flore. Enfin, une haie champêtre est implantée le long de rue Pierre Allio sur un talus qui a également été créé.

Pourquoi ces travaux ?

L’objectif est, pour Auray Quiberon Terre Atlantique, de restaurer la morphologie du ruisseau et favoriser des échanges optimaux entre le ruisseau et la zone humide.
En hiver, la zone humide agira comme une éponge naturelle : elle sera en mesure d’absorber la grande quantité d’eau qui tombe du ciel et de la retenir, réduisant ainsi le flux du ruisseau.
A l’inverse, en été, l’eau stockée durant l’hiver sera restituée lentement au ruisseau, prolongeant ainsi son niveau et son débit.

Phase complémentaire : l’aménagement paysager

En complément, la commune de Brec’h se charge des aménagements et des cheminements : elle aménage deux boucles de promenade sur le site, dont l’une permettant un accès aux personnes à mobilité réduite. Les chemins seront réalisés avec différents matériaux (stabilisé, platelage…) et en cheminement naturel.
De plus, un éco-pâturage avec des moutons sera mis en place sur une partie de la prairie.

100 000 € de travaux

L’ensemble de cette opération est estimé à 100 952 €. L’Agence de l’Eau Loire Bretagne prend en charge 50 % du montant (50 476 €), le Département du Morbihan 20 % (20 190 €) et la région Bretagne 10 % (10 095 €). Le reste à charge pour la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique est de 20 190 €, soit 20 % du montant total des travaux.