Atteintes à sa vie

Il s’agit d’un mystère. Ou peut-être n’est-ce qu’une illusion ? Une énigme. Anne, Annie, Anya ou Anoushka ; humanitaire, star du porno ou simple voyageuse ; une ou multiple, cette femme fascine, intrigue, interroge et bouscule. On ne la voit jamais, on en devine les contours à travers le souvenir qu’elle égraine derrière elle, comme un écho. Elle est un fantôme, un frisson, elle est ce que le monde dit de nous. À l’image de la passante de Baudelaire, elle nous échappe, ne laissant que le souffle après la déflagration…

Pour sa première mise en scène avec la compagnie alréenne Les Arts et les Autres, Mickaël Le Bihan a choisi d’adapter un texte marquant du théâtre contemporain des années 2000, Atteintes à sa vie, considéré comme le chef-d’oeuvre de Martin Crimp, auteur anglais à la langue aussi précise que mythomane, qui aborde ici avec une cruauté et un humour dévastateur la violence des temps contemporains.